Bronzer au soleil d’été pourrait bien avoir un avantage sur la santé, à savoir se ressourcer en vitamine D. Ce serait, probablement, l’unique bénéfice que l’on tire de l’exposition au soleil. Quant aux effets désavantageux de l’astre en feu, ils sont nettement plus nombrables. En effet, le coup de soleil, appelé également érythème solaire, constitue le résultat quasi évident de tout bronzage. Ce dernier n’étant autre qu’une réaction de protection qu’effectue la peau pour se protéger au mieux contre les brûlures engendrées par les UV. Autrement dit, plus la peau rougit plus elle signifie l’intensité de l’agression dont elle est victime et laquelle provoque jusqu’à la destruction des cellules cutanées. D’ailleurs, le coup de soleil rime avec brûlure, rougeurs cutanées, douleurs, courbatures et parfois même des cloques purulentes, une insolation, des nausées, de la fièvre, des maux de tête et des vomissements !
Coup de soleil et cancer de la peau
Ce sont surtout les personnes caractérisées par un phototype clair qui en sont les plus menacées. Les blonds, les roux mais aussi les enfants et les séniors endurent plus que quiconque les désagréments parfois extrêmement nocifs du coup de soleil. D’ailleurs, l’exposition prolongée au soleil durant l’enfance représente un réel facteur à risque de développer un cancer de la peau. Ce dernier avance à pas sûrs depuis quelques années. L’on estime, même, que sa prévalence annuelle serait de l’ordre de 70 mille nouveaux cas !
Mais les personnes à risque disposent, tout de même, de certains indices qui pourraient les orienter vers une prévention plus accrue. Outre les personnes de couleur de peau claire, il existe d’autres signes révélateurs du risque, dont la prédisposition génétique, les taches de rousseur, plus d’une quarantaine de grains de beauté dont certains pourraient avoir un diamètre de cinq millimètre. Les personnes qui ont déjà enduré, à répétition, des coups de soleil et celles qui sont dans l’obligation d’être exposées aux rayons UV en raison du climat torride ou encore d’une profession qui les oblige à rester, longtemps, à l’extérieur sous un soleil de plomb en sont aussi menacées.
Encore faut-il rappeler que l’astre en feu favorise autant de problèmes de santé cutanée dont le vieillissement et l’affaissement de la peau ainsi que l’apparition de taches brunes ou encore blanches. Le soleil peut aussi représenter un allergène pour certaines personnes. On parle alors d’allergie au soleil, laquelle se manifeste par des boutons rouges sur le décolleté, les épaules et les membres. Des réactions photo-toxiques ou photo-allergiques peuvent également être observées chez certaines personnes suite à une brève exposition au soleil. Dans ce cas, la peau affectée est soit parfumée et embaumée de produits cosmétiques comme les laits corporels soit signifiant une réaction allergique due à l’inadaptation des UV avec un traitement médicamenteux.
Les UVA et les UVB
Exposée au soleil, la peau est en proie à deux types de rayons solaires nocifs : les UVA et les UVB. Les rayons ultraviolets UVB sont responsables des coups de soleil anodins car superficiels. Dans 10% des cas, néanmoins, ils parviennent à atteindre la peau en profondeur. Les UVA, en revanche, ne se manifestent pas avec autant de flagrance. Cependant, ils s’introduisent dans la peau en profondeur d’une manière systématique ce qui cause de grands problèmes de santé dont le cancer de la peau et la perturbation de la production des cellules cutanées.
Trois degrés de brûlure
Le coup de soleil compte trois degrés d’intensité. Le premier se manifeste par une peau rougeâtre. Il s’agit d’une brûlure de premier degré non accompagnée de parution de cloques. Ces rougeurs disparaissent souvent au bout d’une semaine sans engendrer ni dépigmentation ni cicatrices. Cela dit, ce premier degré du coup de soleil est jugé comme intense dans le cas où la peau squame dans les jours qui suivent.
Le deuxième degré correspond à une brûlure superficielle de second degré. Ce constat est affirmatif rien qu’en diagnostiquant des cloques remplies de liquides et dont le pourtour vire au rouge. Douloureuses, les cloques disparaissent au bout de deux semaines, tout au plus, sans engendrer de séquelles.
La brûlure de second degré est jugée comme étant profonde dans le cas où les cloques sont de couleur pâle et peu douloureuses. L’aspect peu douloureux n’a rien de rassurant puisqu’il revient à la destruction des terminaisons nerveuses de l’épiderme. La guérison peut s’étaler, dans ce cas, sur un mois. Des cicatrices peuvent en résulter.
Dans ce dernier cas, la consultation médicale s’impose. Elle est impérative dans le cas où la personne endure d’autres symptômes plus alarmants notamment une insolation, des maux de tête, de la fièvre, des vomissements mais aussi la présence de grosses cloques sur la peau.
A chaque degré de brûlure son traitement
Pour traiter le coup de soleil, il convient avant toute chose de stopper l’exposition au soleil et de se munir, en cas d’exposition nécessaire, de chapeau, de vêtements en coton blanc et de crème antisolaire haute protection, portant l’indice 50.
En cas de coup de soleil superficiel et sans cloques, il est recommandé d’utiliser des crèmes apaisantes et de les appliquer, à répétition, tout au long de la journée. Si la personne souffre de fortes démangeaisons, il peut être nécessaire d’appliquer, deux fois par jour, durant une période maximale de trois jours, des crèmes à base d’hydrocortisone. Cela dit, et en présence de cloques, il convient de désinfecter ces « bulles » par un produit à base de chlorhexidine aqueuse puis appliquer un pansement hydrocolloïde ; un traitement à renouveler quotidiennement jusqu’à cicatrisation.
Prévenir le coup de soleil tout en profitant de l’été ne relève point de l’impossible. Il suffit de se protéger la peau à l’aide des crèmes anti-UV à haute protection trente minutes avant l’exposition au soleil et de réappliquer la crème après chaque baignade sinon toutes les deux heures. Il est préférable d’éviter l’exposition au soleil entre 12h et 16h sinon de bien se protéger contre les méfaits des UV en portant un chapeau, des vêtements en coton blanc et des lunettes anti-UV. Il convient aussi de penser à protéger au maximum aussi bien les enfants que les personnes âgées contre les coups de soleil.
* Source : www.sante-sur-le-net.com